Les livres sont comme les vins.
Il y a ceux qu’il faut consommer toute de suite, le beaujolais nouveau et ceux qu’il faut attendre qu’ils mûrissent et s’affirment comme une femme dans la fleur de l’âge comme les Château Beychevelle.
Un livre que l’on lit qu’une fois n’est pas un livre plaisir.
Une fois que l’on a goûté un Romanée-Conti on en reveut
Il y a des livres qu’il faut savoir attendre, espérer désirer jusqu‘au moment où ils éclosent et livrent tous leurs parfums
Un vin qui à cent ans n’est pas un vin à boire mais un vin à écouter. Son histoire d’abord puis sa vie récente comme une renaissance.
Le livre n’est pas sa couverture, comme le vin n’est pas son étiquette.
Les femmes passent beaucoup de temps à s’habiller pour qu’on ait envie de les déshabiller. Il faut déshabiller les livres et déshabiller les vins.
Il faut ouvrir la bouteille en avance pour laisser le vin s’oxygéner. Je fais de même avec mes nouveaux livres. Il faut qu’ils s’imprègnent de la Zeigeist. Il faut qu’ils se fassent désirer, car le désire c’est déjà le plaisir.
La vie est merveilleuse quand on peut apprécier un livre, un vin, et une femme que l’on aime.